préface Edimbourg, capitale de l’Ecosse. Ces là que j’ai grandie. Avec ma mère, mon père et mon petit frère mais lui vient après. Ma mère était historienne – archéologue et mon père professeur d’histoire. Autant dire que j’ai grandie dans un univers très historique. Là où d’autre enfant avait l’histoire du Petit Chaperon Rouge version Disney, moi j’avais droit à l’histoire de l’Ecosse, à l’histoire du monde entier. De ce fait aujourd’hui j’excelle dans ce domaine. Je me suis toujours très bien entendue avec mes parents. C’était familial, et agréable. Ma mère et mon père étaient loin d’être des personnes strictes. J’ai ainsi eu une vie très libre et je pouvais faire un peu ce que je voulais, du coup je ne cherchais pas à franchir les limites. Je me cantonnais dans les règles. Cela n’a néanmoins pas continué, c’est d’ailleurs comme ça que j’ai rencontrée Ethan mon premier amour – mais une nouvelle fois ça viendra après – jusqu’à mes seize ans disons que j’ai été une gentille fille dans une famille parfaite. Car oui ma famille avait des allures de perfection. La perfection que toutes les familles recherchent mais ne trouve pas forcément. Mais en vérité aucune famille n'est parfaite, car la perfection n'existe pas.
le petit frère « MAMANNN !!! JOSHHH IL M’EMMERDE ENCORE !! ». Je courais dans les jupons de ma mère.
« DISI surveille ton langage et toi Josh arrête d’embêter ta grande sœur ! ». Nous n’avions que trois ans de différence. Nous n’avions que douze et neuf ans à cette époque-là. Mais on était déjà comme chien et chat.
« Oui mais maman Disi elle m’a cassé ma voiture ! ». Le soupir de ma mère se fit entendre. Désespéré.
« Vous me fatigué ! Débrouillez-vous ! ». Et oui à force la mama en avait marre. Nous n’étions pas les gamins les plus sages. On restait dans les règles, on ne mettait pas les coudes sur la table, on ne répondait pas méchamment ou violemment à nos parents, enfin des gamins cool, mais terrible. Qui se chamaillent heure vingt-quatre.
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« Disi je peux te parler une minute s’teu plaît ! ». Je levais les yeux sur mon petit frère nous avions bien grandi à présent. J’avais seize ans et lui treize. On ne se chamaillait plus comme avant. Bien sûr nous avions encore pleins de querelles, on est frère et sœur faut pas oublier. Mais nous sommes devenus bien plus complice et protecteur l’un envers l’autre.
« Bien sûr ! Vient ! ». Je lui laissais une place près de moi sur le lit. Et je le regardais attendant de voir – enfin d’entendre – ce qu’il voulait me dire.
« Je … Je crois que je suis amoureux d’une fille. Erwen, elle s’appelle Erwen. Elle est si belle. Mais … Je ne sais pas quoi dire … Je suis muet face à elle ! ». Je le regardais. Comme c’était chou. Alors je le conseillais comme je le pouvais. Comme j’avais fait avec Ethan.
Avec Josh, c’était comme ça. C’était mon petit frère. Mon petit ange. Personne ne devait toucher à mon petit frère. Je mettrais bec et ongle pour le protéger.
le premier amour A un peu plus de seize ans, j’ai rencontré Ethan. Il avait l’air d’un ange comme ça. Mais c’était ce style de bon garçon fréquentant les mauvais garçons devenant ainsi un mauvais garçon. Et bien comme une bécasse j’en suis tombée amoureuse. Bah ouais parmi tous les hommes qui peuplent la terre, je suis tombée amoureuse de lui. Il me plaisait, mais il ne me voyait pas. J’ai pris mon courage à deux mains et j’ai foncée. Il jouait au foot avec ses amis.
« ETHAN ! ». Il se retourna se demandant qui pouvait bien l’appeler certainement. Mais il quitta quand même la partie pour venir me voir. J’étais toute tremblante.
« Qu’est-ce que tu veux ? ». Je n’arrivais même pas à le regarder en face.
« Humm … euhhh tu dois même pas savoir qui je suis … ». Un sourire. Un sourire de tombeur.
« Si je sais qui tu es … Dilys Siwan Sullivan. Tu es belle et j’accepte de sortir avec toi ! ». Je l’avais regardée les yeux grands ouverts. J’avais eu tellement peur qu’il se fiche de moi. Je lui avais offert un sourire et il était reparti.
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On s’est réellement mis ensemble alors que j’avais que dix-sept ans. Notre relation a durée trois ans. Trois belles années. Un soir j’étais tranquillement installée contre lui sur le canapé.
« Dit ? Tu aimerais avoir des enfants ? ». Je le sentis se raidir sous moi. Mal à l’aise en l’espace d’une seconde.
« Je n’aime pas les enfants Dilys je suis désolé ! La seule raison qui me fera te quitter c’est un enfant ! ». Je laissais tombée. Mais en moi, je me mis à angoisser. Voilà quelques matins que j’avais des nausées. Et un mauvais cycle. Le lendemain quand je sortie de l’hôpital en sachant que j’étais enceinte de trois mois. Je n’eus pas le courage de lui dire. Ni même d’avorter. Alors j’ai fait la seule chose que je pensais bien à faire. Pour lui comme pour moi. Même si ça me déchiré le cœur. Il était là installé derrière le banc de la cuisine. J’y suis allée franco. Je voulais être mère avec ou sans lui. J’avais vingt ans. Et j’avais l’âge de l’être.
« Je veux être maman ! Que ce soit avec toi ou pas ! Tu ne veux pas d’enfant. Tu me quitterais pour ça. Bah mon coco, t’auras pas à le faire … Je te quitte… ». C’était théâtral, avec moi tout était toujours très théâtral toute façon. Je fis mes valises et je partis à Cairns où mes parents et mon petit frère avaient élus domicile depuis quelques temps. J’étais peinée et désespérée quand je suis arrivée chez eux.
le premier enfantJe mis au monde ma petite fille Elfa. Une si belle enfant. Ma mère m’aidait à l’élevé, m’aidait en m’hébergeant, en la gardant pendant que je travaillais ou étudiais. Car oui j’ai quand même décidée de poursuivre mes études de vétérinaire. Je ne voulais pas lâcher. C’était un de mes rêves de petite fille. Je n’ai pas eu de nouvelle d’Ethan et je n’en voulais pas. Il ne voulait pas de sa petite fille. Elle était ma bataille de tous les jours. Elle avait un tonton formidable. Seul mon père restait distant et peu désireux de sa petite fille.
Elfa grandie très vite. Le temps passé tellement vite. Je ne la voyais pas grandir. Aujourd’hui elle a quatre ans. Quatre ans déjà. Elle est rentrée à l’école. Un soir en revenant de l’école, alors que j’étais seule à la maison, Elfa, vint me voir. Avec sa voix de petite fille elle me demanda.
« Mamoune ? Il est où mon papa ? Je sais bien qu’Ed n’est mon papa ! ». Je soupirais. Comment dire à un petit ange, que son père ne la désirait pas.
« Je ne sais pas ma douce ! Il est en voyage ! Et on en discute pas d’accord ! On ne reparle plus de ton papa tant que ce n’est pas moi qui l’est décidé ! ». Le visage tristounet et pas satisfait du petit ange, me peina mais c’était mieux ainsi.
« Bien maman ! ».
Ma fille, ma bataille. Je donnerais tout pour ma fille. C’est mon petit ange, ma princesse. Je ne la regrette pour rien au monde. Il ne faut réellement pas toucher à ma fille.
la nouvelle vie Ed, fait partit de ma nouvelle vie. Je l’ai rencontrée alors qu’Elfa n’avait que deux ans. Au départ ce n’était qu’une aventure. Puis c’est devenu plus et aujourd’hui on est fiancé et j’habite chez lui. Il a « adopté » ma fille comme la sienne. Aucun papier ne stipule qu’il en est le père mais Elfa l’appelle papa et moi je le considère comme son père. Il aime les enfants et j’en suis fière. La famille c’est tellement important. Ed est devenu l’homme de ma vie, mon repère, ma bouée dans ses eaux tourmentés. J’ai appris à nouveau à aimer grâce à lui.
Ma nouvelle vie, c’est tout simplement ça : une jolie maison, un fiancé à ma hauteur, une magnifique fille qui reste le plus important de tout, des études qui aboutissent, un travail qui paie. Ce n’est pas les bisounours non plus hein. C’est juste le bonheur d’une vie.